Jour 17 : Déjà le retour
J'ai passé une bien bonne nuit de merde. Je me tape un rhume carabiné et j'ai la tête dans un étau. L'état idéal pour prendre l'avion pendant 12 heures, en somme. Je reste postée comme une bécasse devant la boîte aux lettres pour poster mes cartes. J'ai le choix entre courrier international et carte postale. Je finis par jeter le tout à travers une des fentes. Je verrai bien si ça arrive. On file enfin à l'aéroport. On a prévu deux heures d'avance mais entre le pass pour le métro à rendre, le WiFi de poche à renvoyer par la poste, l'heure tourne à toute allure.
On décide tout de même de prendre le temps pour un petit déjeuner : un tamago kake gohan ou littéralement un œuf versé sur un bol de riz cuit.
C'est le genre de petit déjeuner qu'on se fait à la maison (en beaucoup plus classe) et ça fait du bien par où ça passe. Une fois rassasiés on s'occupe enfin de nos cartes d'embarquement. Il ne reste que 3 places disponibles on va devoir voyager l'un derrière l'autre. C'est un peu pourri mais ça fait partie du jeu. On parcourt ensuite les boutiques de souvenirs dans l'espoir de trouver au moins un truc à rapporter pour notre cours de japonais. On trouve enfin notre bonheur après trois enseignes différentes et on arrive pile pour l'embarquement.
Au revoir le Japon !
Dans l'avion, ça commence mal : mes écouteurs ne fonctionnent pas. Heureusement, Mallo a pris ses oreillettes donc il me passe les siens. Je suis prise de grosses crises d'éternuement. Obligée de me moucher toutes les cinq minutes. J'essaie de tuer le temps comme je peux. J'observe la Russie, je regarde Life of the Party, je mange un bout, je regarde Ready Player One. Je tente une sieste mais mes éternuements me reprennent. Impossible de dormir. Je joue au Sudoku, je lance Le Magasin des suicides. Je remange un bout, je tente de regarder les infos. C'est une torture. Au moment de l'atterrissage, j'ai l'impression d'avoir la tête sous l'eau tellement je n'entends rien. Le retour est vraiment dur.
Par chance, on ne nous casse pas la tête à la vérification des bagages. Au moment d'entrer à nouveau en Europe, il y a une file de dingue à la vérification des passeports. On finit par approcher enfin et là, un douanier allemand, exaspéré, se met en engueuler deux pauvres petits vieux japonais parce qu'ils ne comprennent pas ses phrases à rallonge avec son accent à couper au couteau. Je tente d'aider le pauvre couple mais le douanier s'agace et le couple se met à l'écart. Gros choc culturel ! Je vais ensuite me prendre une bouteille d'eau et je tombe sur une nana qui s'en fout complètement des clients. J'ai un peu de mal à m'y faire. S'en suit une attente interminable avant notre vol pour Paris qui est en retard. Il est déjà 23 heures pour nous et je n'en peux plus. Heureusement, le dernier vol est rapide et on n'a pas de bagage en soute donc on peut partir assez vite. Les parents de Mallo nous récupèrent, on s'arrête manger un bout et on rentre enfin se mettre au lit après cette journée de plus de 24 heures...